Julie Pace, vidéaste

Julie nous raconte son confinement :

Tous mes tournages ont évidemment été reportés ou annulés. J’en profite donc pour terminer quelques montages, faire de la prospection, être plus présente sur les réseaux sociaux, prendre des nouvelles de mes clients et préparer l’après.

Je réfléchis également à des actions solidaires, notamment à adapter mes tarifs pour certains clients qui sont très impactés économiquement par cette crise. 

Je suis partie en confinement chez mon compagnon à la campagne. Mon appartement à Nîmes est mis à disposition d’une amie infirmière appelée en renfort. Sinon, oui, à la campagne, je fais des courses toutes les semaines pour trois dames âgées. Pour les proches et la famille, c’est plus un soutien moral avec notamment des sessions Skype, même avec ma grand-mère de 92 ans qui est en EHPAD (remarquable initiative de cet établissement, au passage).

Pour moi, cette crise nous apprend entre autres à se recentrer sur l’essentiel, à arrêter de ressasser des petits tracas, à arrêter de courir sans arrêt après le temps, l’argent, la dernière technologie à la mode, le confort.

Donner de la valeur à ce qu’on a déjà, apprécier le moment que l’on vit, prendre soin de nous et des personnes auxquelles on tient, essayer d’aider les plus vulnérables, pouvoir s’alimenter correctement et relocaliser notre alimentation pour faire vivre nos producteurs sont aujourd’hui des priorités. C’est d’ailleurs malheureux que l’on doive en arriver à une pandémie pour en prendre conscience massivement.

Alors, je souhaite garder tout ça bien à l’esprit et prendre plus de temps pour vivre ce qui est important. C’est une réaction toute simple mais sûrement logique quand l’humanité réalise qu’elle est mortelle. Car personne n’est à l’abri, ce virus concerne chacun sans différenciation sociale, d’âge ou de sexe.